Avez-vous déjà senti votre langue brûler après avoir grignoté quelques noix ou mordu dans une tomate juteuse ?
Certaines plantes sauvages sont de véritables festins pour les papilles en plus d'être de véritables bombes nutritionnelles : vitamines, minéraux, de nombreux nutriments précieux pour notre corps. Mais attention, pour se protéger des cueilleurs gourmands, elles cachent aussi des molécules qui ne sont pas toujours très digestes.
Découvrez ici comment savourer pissenlit, trèfle et autres délices végétaux sans provoquer de rébellion dans votre estomac!
L’acide phytique est un anti-oxydant qui permet à la plante de stocker du phosphore et différents minéraux (calcium, fer et zinc notamment) pour la bonne croissance de ses graines. L’inconvénient pour notre système digestif est que les phytases empêchent l’assimilation des vitamines et créent des désordres digestifs.
Dans notre corps, les enzymes permettent de digérer et d’assimiler les nutriments des aliments. Les inhibiteurs d’enzymes empêchent l’absorption de certains nutriments en bloquant l’action des enzymes digestives, créant lourdeurs, ballonnements et autres gênes digestives peu agréables.
Les tanins rendent les végétaux amers. On en trouve en grande quantité dans les glands du chêne et en en quantité moindre dans le plantain ou l’achillée millefeuille par exemple. S’ils ont des vertus anti-oxydantes et astringentes, ils empêchent l’absorption du fer.
L’acide oxalique est présent dans les végétaux tels que l’oseille, la rhubarbe, les noix, les noisettes, etc. Une fois dans l’intestin, l’acide oxalique va se fixer à des minéraux tels que le calcium, le fer et le magnésium qui vont se transformer en oxalates. Le corps va l’éliminer dans l’urine en surstimulant les reins. L’odeur très forte de la miction sera caractéristique de l’acide oxalique.
Il s’agit également d’un moyen de défense contre les prédateurs. La consommation régulière de lectines va endommager petit à petit notre système digestif et créer de l’inflammation.
Voici trois astuces pour faire de vos paniers de cueillette sauvage de véritables alliés de votre santé.
J’ai pris l’habitude depuis quelques mois de faire tremper presque tous les végétaux que je récolte à l’exception des fleurs. J’utilise de l’eau de source ou de l’eau du robinet que j’ai laissée à l’air au moins 30minutes avant de l’utiliser afin de permettre au chlore de s’en aller. Je place mes feuilles de plantes dans un saladier rempli d’eau et les graines telles que les noix et noisettes dans un autre avec de l’eau également.
Pour les plantes, je rince au bout de 2 ou 3h (30 min seront déjà bien) et pour les graines, j’attends une nuit entière en changeant l’eau parfois en cours de route (le soir avant d’aller me coucher et le matin au réveil). Pour les noix, la couleur de l’eau est impressionnante, elle est jaune or.
Ensuite, les végétaux pourront être consommés directement ou placés dans un bocal hermétique pour les feuilles accompagné d’une feuille de papier absorbant humine et placé au frais. Pour les graines, je les place au déshydrateur à 48° quelques heures, puis les range dans des sachets en papier kraft.
La fermentation des aliments permet également de supprimer un nombre important d’anti-nutriments. Les végétaux seront alors préparés avec une saumure en les plaçant dans un bocal puis en les recouvrant d’un mélange eau/sel (1 litre d’eau bouillante + 30g de sel à laisser refroidir avant utilisation).
Voilà, vous en savez plus à présent sur les petits inconforts qui accompagnent parfois la dégustation de mets sauvages. Peur de vous lancer ? Testez au moins le trempage avec les noix. Le goût est complètement différent, les noix deviennent savoureuses sans la moindre pointe d’amertume.
Pour les graines, la germination va agir efficacement pour rendre les aliments plus assimilables. Elle commence par un trempage d’une nuit puis les graines seront placées sur une passoire au-dessus d’un bol et rincées deux fois par jour.
Hésitez-vous encore à vous lancer dans cette aventure culinaire ? Commencez par apprivoiser une seule plante sauvage que vous reconnaissez les yeux fermés : le pissenlit, le trèfle ou la pâquerette, par exemple.
Pour la recette, optez pour quelque chose de simple : hachez quelques feuilles, mélangez-les avec du beurre bien mou, un peu de sel et de poivre. Ou, pour les pressés, glissez juste quelques feuilles vertes dans votre salade ! Ainsi, petit à petit, vous vous familiariserez avec le règne végétal et découvrirez la joie de le cuisiner.
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