Victime, bourreau, sauveur,
êtes-vous les trois à la fois ?

Comprendre notre modèle de communication
pour en déjouer les pièges.

Sortir du triangle des Bermudes


Il existe un lieu où notre conscience se perd. Il s’agit du triangle dramatique de Karpman. Mise en scène que nous utilisons au quotidien dans le théâtre de nos vies. Chaque fois que nous nous positionnons en victime, bourreau ou sauveur, nous plongeons dans le triangle des Bermudes.

La victime n’assume pas son incapacité à dire non, sa vulnérabilité. C’est la faute du bourreau qui, lui, n’est pas capable d’exprimer clairement ses émotions mais cherche à les refouler sur autrui. Le sauveur, en recherche de gratitude, évite de faire face à ses difficultés personnelles en tentant de réparer ou guérir celles des autres.

Et si nous étions ces trois personnalités à la fois voguant à notre gré de l’une à l’autre? Le but étant de ne jamais prendre la responsabilité de nos choix. C’est tellement plus simple de diriger le problème vers l’extérieur plutôt que d’accepter de regarder en soi.

« Mon patron me harcèle ». Il est temps d’apprendre à dire non et à poser ses limites.

« Je ne supporte pas ce trait de caractère chez les autres ». Pourquoi cette façon d’être me crée-t-elle un tel ressentiment et génère-t-elle des émotions négatives en moi?

Quant à la cape de super héros venant sauver la terre entière, elle permet de mettre le doigt sur ce que je ne sais pas sauver en moi.

“Moi seul peut changer ma vie.
Personne ne peut le faire pour moi”
Carol Burnett

Peu importe le rôle choisit, la première étape pour s’en libérer sera d’exprimer clairement ses émotions et intentions.

« Quand tu me dis que tu n’aimes pas cela, ça me rend triste ».

« Je n’ai pas réussi à poser de barrière aujourd’hui et cela me met en colère. »

« Je ne me suis pas autorisée à souffler un peu depuis des jours et voir que tu arrives à le faire sans une once de remords me place en position de faiblesse ».

Aujourd’hui et maintenant, décidons de devenir maître de notre destin et de faire en sorte d’emprunter l’unique chemin qui nous correspond surtout si le chemin en question n’est pas balisé. Quand le cœur nous dit que nous allons trop loin, que nos prenons trop de distance avec nos besoins profonds, faisons le choix de l’écouter et ainsi de quitter enfin notre triangle des Bermudes.

Pour aller plus loin : Triangle dramatique