Museler son enfant intérieur

La petite voix qui nous souffle sans arrêt des messages
que l’on fait semblant de ne pas entendre.

Apprendre à s’écouter


Il est là, il m’accompagne, il me parle sans arrêt. Il me supplie, m’implore, me hurle sa souffrance. Il me demande de l’aide, de l’affection, de l’attention. Comment puis-je à ce point le torturer, accepter de le martyriser?

Quand j’ai peur, il me demande simplement de le rassurer, de le serrer tendrement dans les bras pour lui murmurer que les monstres n’existent que parce qu’il les a inventés.

Quand je suis en colère, il s’époumone à me rappeler que je ne respecte plus mon âme, mon ange, mais que je laisse toute la place à ce diablotin d’Ego. Je choisis tout de même de l’étouffer.

Quand j’ai envie de rire, de sauter, de me rouler dans l’herbe, de dessiner, de créer, de chanter à tue-tête, c’est lui. Pourquoi n’ai-je pas le courage de lui laisser alors toute la place dont il a besoin?

J’ai oublié qui je suis. Mais lui ne l’a pas oublié. Pourtant, à chaque fois que je le blesse, que je choisis de ne pas l’écouter, le rassurer, le câliner, il ira de plus en plus mal. Il s’enfoncera dans la tristesse, le désespoir, l’angoisse et l’inquiétude. Il finira par perdre confiance en lui et par ne plus rien exprimer, désespéré de ne pas être écouté.

Mais si je choisis de le chérir, l’aimer, lui rappeler que quoiqu’il arrive, je le soutiendrai, lui viendrai en aide,
le laisserai exister, alors sa vie et donc la mienne, deviendront un paradis dont nous aurons la clé.

Transformer les peurs et les colères en amour, panser les plaies pour se détacher du passé et ne plus craindre le futur, rendre nos rêves possibles d’abord par le pouvoir de la pensée, se détacher du regard des autres qui n’est, au fond, que le reflet de notre propre jugement.

Aujourd’hui, je choisis de lui permettre d’être. Etre simplement lui, d’être là à mes côtés pour me guider vers ce qu’il y a de meilleur. Pour me rappeler que mes peurs n’existent que si je choisis de les maintenir dans le noir au lieu de les éclairer. Je me souviens de qui il est pour moi et donc de qui je suis. En le prenant par la main, nous créons le plus beau des chemins!